LIVE Instagram du 30 Septembre 2021 – a retrouver en IGTV ici

  • Ronja : Bonsoir à toutes et à tous. Nouvelle semaine, nouveau jeudi, nouveau live ! Aujourd’hui on ne parle ni du féminisme, ni de l’entrepreneuriat, un petit peu quand même,mais on  va surtout parler de la mode éthique. Qu’est ce que la mode éthique, pourquoi on le fait, et comment. 
  • Mathilde : Bonsoir ! Je t’entends, mais tu es floue sur les images.
  • Ronja : Je m’excuse pour la connexion, je suis chez une amie pour notre réunion de Femmes en Bretagne. 
  • Mathilde : C’est bon je t’entends !

  • Ronja : On va parler de la mode éthique. Est-ce que tu peux te présenter en deux, trois phrases, ainsi que ton activité ?
  • Mathilde : Oui ! Je m’appelle Mathilde, je suis une des deux fondatrices de la marque de lingerie éco responsable – Olly Lingerie. Donc c’est une marque que j’ai créé en 2016 avec une de mes amies qui s’appelle Clémentine et on fait de la lingerie pour femmes, écoresponsable, donc des bodys, des soutiens-gorges, des culottes, des maillots de bain.

  • Ronja : Parfait; Alors, je pense, que pour beaucoup de personnes, ça fait tout de suite rêver, mais, pourquoi une marque éco-responsable ? Parce que la lingerie, entre nous, tu achètes un design dans un showroom, tu dis que tu veux le bas en rouge et le haut en noir, et aller hop, ça va être fabriqué en Chine, ça te coûte en dessous de 1 euros le soutiens-gorges, et le business est là.
  • Mathilde : Oui, mais j’ai jamais rêvé de monter un business dans la lingerie finalement donc bon ! Au départ je rêvais de travailler dans le cinéma d’ailleurs, je ne pensais même pas monter une boite, mais ce qui c’est passé c’est que Clémentine et moi on était en échange à Berlin, on avait pas mal de temps pour lire des articles sur la mode, et pour faire du shopping, et quand on s’est un peu renseignées et qu’on a essayé de regarder ce qu’il y a comme alternatives par rapport aux centres commerciales classiques du centre de Berlin, on est arrivées à la conclusion qu’en prêt à porter, il y avait des jolies marques, dans tous les sens du termes, même en baskets, mais en lingerie il y avait très peu de choses.Ca nous semblait pas très logique, donc on s’est dit ,si on doit partir du coton bio, est-ce qu’on commencerait pas par les sous-vêtements, car c’est une zone du corps qui est assez fragile. Donc on s’est inscrites dans un pôle entrepreneuriat, sans avoir aucune idée de l’impact que ça allait avoir sur nos vies. On s’est inscrites parce que le cours avait une très bonne réputation, le prof était charismatique et donc tout le monde avait envie de participer. Dans ce cours, on devait développer un projet, faire semblant d’ouvrir sa boite dans ce pôle entrepreneuriat, et Clémentine et moi avons eu envie de travailler sur cette idée de marque de lingerie qui est à la fois éthique et esthétique, et c’est quelque chose qu’on avait pas trouvé dans nos recherches, ni sur le marché allemand, ni sur le marché français – même si aujourd’hui les choses bougent un peu, c’était en 2014/2015 donc il y avait encore moins de choses que maintenant ! Ça nous a tellement passionnées de faire semblant de monter cette marque qu’on a eu l’envie de lancer pour de bon notre marque et là la liste des problèmes a commencé ! 

  • Ronja : Je trouve que c’est une très belle histoire, qui montre plusieurs choses : qui montre qu’on peut se lancer plutôt jeune, parce que, soyons honnête, tu n’as pas le recul de 20 ans d’avoir déjà travaillé dans une entreprise, de se dire maintenant je me lance, c’est le moment. Ça montre également aux personnes un peu plus jeunes qui nous regardent que les projets à l’école peuvent servir à quelque chose, et pas uniquement pour faire des projets ! Ça peut devenir une réalité et et je trouve ça encore plus chouette pour quelqu’un qui enseigne de temps en temps, je trouve que c’est un bel exemple que les projets deviennent parfois une réalité !
    Sur ton parcours maintenant, parlons mode éthique – comment définissez le fait que vous soyez une marque éthique ? Parce que, finalement, le problème le secteur, c’est qu’il n’y a pas une seule définition. Les mots “ durable” “eco responsable” “éthique” veulent à la fois tout et rien dire. 
  • Mathilde : Alors oui, le projet d’Olly s’est vraiment de faire une marque de lingerie écoresponsable, car sans ce côté il n’y aurait pas eu Olly. Peut-être qu’on aurait fait d’autres projets, mais nous on avait vraiment envie de faire de la lingerie car on trouvait qu’il y avait quelque chose qui manquait, ça nous surprenait. Maintenant on se dit qu’on a vraiment pas trouvé le produit le plus facile et c’est peut-être pour ça qu’il y avait 20 marques de t-shirt et 3 marques de lingerie, il y avait peut-être une raison ! Mais comme on était peu expérimentées et encore étudiantes, ça ne nous a pas frappé sur le moment. Sur le côté éthique, je pense que la définition varie selon les marques et les types de produits, mais en tous cas chez Olly c’est utiliser des matières saines, écoresponsables, labellisées. Donc, ça va être du tencel de Lenzing , de la dentelle en fibres recyclées qui est GRS, et du coton biologique. C’est également produire en Europe, donc on travaille avec plusieurs ateliers, on en a un en France, un en Espagne et un en Hongrie. C’est aussi faire pleins de petits efforts pour s’améliorer sur les points sur lesquels on peut s’améliorer, ça peut être par exemple des packaging qui sont recyclés, recyclable et réversibles, donc on peut les transformer en boîtes de rangement, on prend le train quand on part en shooting… ça peut-être plein de petites choses variées, mais comme nous c’est vraiment au coeur de notre projet, c’est en fait avoir l’intention sincère de faire les choses bien et de savoir qu’on peut s’améliorer, de trouver des axes d’amélioration. Donc voilà, je dirais, des matières labellisées et une production à proximité, et des fournisseurs européens.

  • Ronja : Et de très beaux produits en résultats d’ailleurs ! Pour ceux qui ne connaissent pas encore Olly, je mettrai bien évidemment le lien sur la vidéo ! Je vous conseille de jeter un coup d’œil à la marque !
    Notre “Pourquoi pas” se porte effectivement sur la mode éthique, mais est-ce que, entre la partie mode éthique et entrepreneuriat, il y a des moments de doute, de mise en question ? Parce que toi tu le sais, moi je le sais, ce n’est pas toujours tout rose et parfait, quel était le moment où vous vous êtes dit “ bah mince, en fait c’est peut-être pas ça, ou c’est peut-être comme ça…”
  • Mathilde : Alors, déjà, c’est long ! Surtout, nous, contrairement à Bag Affair, on s’est lancées en étant étudiantes, on ne connaissait rien, et probablement que si on avait su ce qu’il nous attendait, on l’aurait peut-être pas fait ! Mais la beauté de la chose qu’on a essayé de faire comme on pouvait et on s’est développées de façon très lente. Mais les moments un peu dure, et j’ai l’impression que dès que je parle avec un entrepreneur qui a un produit, pas forcément dans la mode, ils me disent souvent que c’est les problèmes de production qui arrivent de temps en temps, et quand ça arrive ça fait vraiment un gros coup au moral car on se sent complètement impuissant, on peut se retrouver avec un produit qui est défectueux, pas de la bonne taille, pas de la bonne couleur, et c’est un petit peu la catastrophe pour une petite marque. Donc ça c’est des moments qui sont un petit peu durs à traverser parce que ça peut être un gros frein : on attend la production avec impatience et finalement les produits sont défectueux ou des choses comme ça, donc ça peut être compliqué à gérer. Le côté financier aussi, dans le sens où il faut quand même du temps pour générer un peu de bénéfice, et encore plus de temps pour réussir à en vivre, et donc si on a pas un plan sur plusieurs années pour voir comment on va vivre sans salaire, ça peut être très difficile. C’est vrai qu’on dit que les caps à passer pour une jeune entreprise ça va être 3 ans, 5 ans et 10 ans. C’est vrai que c’est des moments compliqué parce qu’il faut arriver à tenir sur la durée, parfois ça a des contraintes parce que tu n’as plus de vie personnelle aussi, le fait de ne pas pouvoir se payer de revenus, qui est très courant. Pour ça, être bien entouré, c’est très important – je pense que c’est plus compliqué quand on est seul dans les coups durs, de découragement. 

  • Ronja : C’est sûr et certain ! Est-ce que la mode éthique, ou votre façon de travailler, apporte une motivation supplémentaire ? 
  • Mathilde : Oui, ce qui est très motivant c’est de créer les produits que nous on aurait acheté, et ça a un côté excitant ! Clémentine et moi on aime bien la mode aussi, et ce côté de “qu’est-ce qu’on aimerait trouver en boutique, et en plus en éthique ?” – même si ça a beaucoup de contraintes parce que ça limite énormément le nombre de fournisseurs de tissus, il y a quand même une source de contrainte et de motivation, d’excitation.Je pense, que les gens qui lancent des boîtes aujourd’hui dans la mode, ne se disent pas “on va faire comme tout le monde faisait il y a 20 ou 30 ans”, je pense qu’il y a quand même peu de personnes qui font ça, avec plus ou moins de sincérité, mais l’idée de on va faire des produits, mais en faisant les choses bien. C’est effectivement une source de motivation au quotidien. 

  • Ronja : Parfait ! Alors j’espère que ça donne envie aux autres personnes de découvrir ta marque, mais aussi de se lancer, avec, comme tu disais, une idée qui n’est pas forcément aboutie à 200% ! La mode éthique ça vaut le coup, il y a des bonnes raisons pour lesquelles toi tu le fais, et pourquoi nous le faisons aussi chez Bag Affair, c’est quand même très très motivant de se dire qu’on crée quelque chose et on le fait bien !
    Aujourd’hui chez Olly lingerie, on trouve des soutiens-gorges, culottes, maillot de bain, bodys,qu’est ce qui manque ?
  • Mathilde : Tu pourrais le deviner, mais je vais te le dire ! Il reste à venir les pyjamas ! 

  • Ronja : Ça arrive bientôt ?
  • Mathilde : Ça va arriver, je pense, au premier semestre 2022 ! Déjà, on sort plus de maillot de bain ! On voulait sortir une collection de maillot de bain pour l’été 2021, il y a eu 1 bikini suite à des retards, des problèmes, bref tout un tas de difficultés. On espère que pour le printemps 2022 il y aura plus de bikini et maillots de bain une pièce, et on travaille sur une petite collection de pyjamas et je pense que ça va être la grosse sortie de 2022. On essaie vraiment de développer le côté sous-vêtement / homewear. 

  • Ronja : Chouette, on a hâte ! Pour Noël, les culottes et soutiens-gorges ça fait plaisir sous le sapin, donc pensez-y déjà parce que ça va arriver plus vite que prévu ! 
  • Mathilde : On va avoir des nouveautés en plus, on a 11 nouveaux soutiens-gorges et culottes qui sont très jolis et qu’on a hâte de sortir ! 

  • Ronja : Ah oui ! Donc vous pouvez offrir un pack à votre chérie mais aussi à la maman, la tante, la grand-mère, à toute la famille !
    On vous laisse décider par vous même ! ahah
    C’est une hyper belle histoire pour ceux qui ne connaissent pas ta marque, c’est impressionnant de voir comment ça a commencé, avec effectivement l’idée du projet étudiant et de se dire on se lance et on se lance de la bonne façon, avec des bonnes pratiques, donc félicitations ! Notre petit quart d’heure est déjà passé, ça va tout le temps très vite – est-ce que tu as quelque chose à rajouter ?
  • Mathilde : Non, je crois pas. Mais s’ il y a des gens qui ont des questions à poser, je suis toute ouïe ! 

  • Ronja : S’il n’y a pas de question, n’hésitez pas à commenter la vidéo, à nous contacter sur les réseaux sociaux. La vidéo sera mise en IGTV et sur le blog ! Vous allez pouvoir retrouver le lien vers Olly sous la vidéo.
    On se dit à bientôt, on a pas encore une date pour un prochain évènement ensemble, mais ça ne va pas tarder ! 
  • Mathilde : Oui ! Ah, on a une petite question sur les collants. On vend des collants sur notre site, c’est ceux de la marque suédoise “Swedish stockings” , on les revend, parce que justement ça nous semblait un basique de la lingerie, qui était très complémentaire des culottes et des soutiens-gorge. Pour le coup, on avait trouvé la marque parfaite, qui sont des collants fabriqués dans une usine en énergies renouvelables, faite en Italie, avec des matières recyclées. Pour les porter tout l’hiver, ils sont jolis, confortables et solides, donc on propose à la vente sur notre eshop des collants de Swedish Stocking pour compléter notre offre.

  • Ronja : Ils sont super bien, c’est bien expliqué sur votre site, et sur la question des collants durables, comment choisir un collant durable nous avons un article de blog sur notre site qui pointe chez vous ! 
  • Mathilde : C’est vrai que le collant c’est un gros sujet ! 

  • Ronja : Oui, mais c’est pas si facile, dans le blog j’en parle aussi, ce n’est pas facile à fabriquer, on est pas sur un cousu/décousu comme sur les sous-vêtements, mais c’est intéressant comme sujet ! 
  • Mathilde : Voilà c’est ça ! Et les maillots de bain et les pyjamas, on est sur de la couture et c’est vrai que les collants on est sur des techniques complètement différentes, mais si c’est vrai qu’on les considère comme des sous-vêtements, ça n’a rien à voir !
  • Ronja : C’est tout à fait ça ! Merci beaucoup pour aujourd’hui Mathilde ! Encore une fois, pour ceux qui viennent de nous joindre, vous retrouverez la vidéo en IGTV et une retranscription écrite sur notre blog.
  • Mathilde : Merci beaucoup Ronja ! 
  • Ronja : on se dit à bientôt parce qu’en tant que marques éthiques et marques labellisées SloWeAre, on se croise au moins une fois par an ! 
  • Mathilde : Oui ! A bientôt, merci pour l’invitation ! 

beenhere